CHATEAU DE MARGON ET SON PARC

Le château de Margon, situé à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Pézenas, est un monument protégé au titre des monuments historiques. Il peut être considéré comme un des plus beaux châteaux renaissance de l’ouest de l’Hérault. Edifié vers 1525 sur des bases plus anciennes remontant au XIIIe siècle, il comprend un corps de logis flanqué de 3 tours fortifiées et couronnées de toitures en forme de poivrières. La façade principale donnant du côté des jardins est délimitée par 2 tours orientées au nord-est et nord-ouest. Le château est précédé côté village d’une cour bordée de 2 ailes, sur laquelle donne une troisième tour tenant titre de vis d’escalier.
Le château de Margon fait l’objet d’une restauration.
Le jardin est de composition classique « à la française » avec un côté structuré des jardins italiens. Son caractère méditerranéen se retrouve avec ses cyprès taillés en colonne, ses haies et labyrinthes en lauriers, ses allées rectilignes bordées de lauriers roses.

Une demeure historique —
C’est un quadrilatère imposant avec quatre tours à ses extrémités. Elles sont réunies entre elles, d’un côté par un grand corps de bâtiment servant d’habitation (avec en son centre côté cour, une tour ronde servant d’escalier) et des trois autres côtés par des courtines (c’est-à-dire des passages permettant de faire le tour complet de l’édifice). Lors de la Révolution, en 1793, le château est mutilé, les toitures sont détruites et le chemin de ronde est rendu inutilisable.

Gothique tardif
Le château du Moyen-Âge est transformé à la Renaissance en demeure élégante. On greffe sur la structure médiévale, un décor gothique flamboyant avec de grandes fenêtres à meneaux et leurs encadrements terminés par des culots représentant des animaux fantastiques, des échauguettes en nids d’aronde et des petits parapets crénelés. L’absence de mâchicoulis sur les chemins de ronde montre qu’ils sont davantage destinés au maintien d’une apparence militaire héritée des époques antérieures, qu’à une réelle défense rapprochée.

Des campagnes annuelles de restauration sont entreprises depuis 1981.Plusieurs époques
C’est Jean de Plantavit qui, en 1682, « modernisa » les intérieurs en remplaçant les grandes cheminées « à l’antique » par des petites, des petites portes en fit des grandes, puis s’adressa à des « barbouilleurs » tel Pezet pour peindre murs et plafonds.

Puis c’est au début du XVIIIe siècle que les filles de René Le Moine continuèrent d’aménager les intérieurs et de les moderniser, avec la création de couloirs pour obtenir des chambres moins grandes et indépendantes, mais surtout avec le remplacement des cheminées gothiques par de moins imposantes et le remplacement des fenêtres à meneaux par des portes fenêtres dites à l’italienne.

Un jardin remarquable
C’est toujours Jean de Plantavit qui eut l’excellente idée, pour aller du salon au jardin sans avoir à traverser la rue, de la faire enjamber par des escaliers supportés par des voutes. Elles permettent, par dessous, le passage dans l’espace public par la rue des Banastes.

Puis c’est en comblant un fond de vallée et en déplaçant le ruisseau qui y coulait, qu’a été crée un véritable parc. Il est maintenant restauré depuis une trentaine d’années.

Ce sont des jardins réguliers de composition classique à la française avec le côté structuré du jardin à l’italienne. On y trouve des cyprès en colonne, des topiaires en lauriers sauce, des allées bordées de lauriers roses, des grenadiers à fruit ou à fleur, des oliviers taillés en tambour et une collection d’iris.